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les facettes de votre intelligence : Diagnostic de la surdouance

 

Le diagnostic de la surdouance est relativement nouveau. Si bien que les adultes surdoués d'aujourd'hui n'ont pas été dépistés durant leur enfance et ont vécu tous les problèmes liés à leur caractéristique. Il arrive qu'ils se reconnaissent avec précision en lisant la description des enfants précoces : " J'étais exactement comme ça ! "…

Quand on remonte à l'enfance des surdoués, on s'aperçoit que leur histoire scolaire indique souvent des résultats qui se sont dégradés, des redoublements, une réussite de justesse ou un échec au Bac, des études avortées, puis l'exercice d'un métier à un poste subalterne et peu motivant, accompagnés d'une impression permanente d'avoir dû renoncer à quelque chose. Et de vivre, en décalage, un quotidien décevant ! Tout au long de leur carrière professionnelle, les surdoués adultes, qui doivent se contenter d'un métier ou ils végètent, se heurtent à leurs collègues et à leurs chefs qui ont du mal à supporter leur esprit très critique, leurs idées sortant de l'ordinaire et leurs difficultés relationnelles. Leur vie affective est, elle aussi, entachée d'échec et de difficultés à construire une relation satisfaisante. La contrepartie positive de cet état est que leur vieillissement est de meilleure qualité car les capacités intellectuelles des surdoués se dégradent moins avec l'âge, du moins jusqu'à environ 80 ans. Les troisième et quatrième âges ont leur revanche sur le monde ! D'après les résultats d'une étude d'Annick Bessou, gériatre, et Jeanne Tyrell, psychologue, sous la direction du professeur Alain Franco, du CHU de Grenoble, débarrassés des contraintes de la vie professionnelle, ces seniors surdoués peuvent enfin laisser s'exprimer leur tempérament créatif. Ils sont même plus nombreux que les seniors standards à faire des projets d'avenir et à être finalement satisfaits de leur vie. En revanche, ils sont plus anxieux – sans doute parce qu'ils sont plus lucides !

La transmission " naturelle " de l'intelligence
Lorsqu'on tient compte de la complexité des combinaisons génétiques qui se produisent lors de la fusion de l'ovule et du spermatozoïde, on se dit que la création de la vie et la transmission des caractères physiques et intellectuels tiennent du miracle… En effet, il faut se rappeler que la fécondation est la fusion de deux cellules qui ne contiennent que la moitié du matériel génétique, c'est-à-dire 23 chromosomes au lieu de 46: l'ovule qui provient de la mère et le spermatozoïde qui provient du père. Dès l'instant de la fécondation, la cellule ainsi formée contient, dans ses 46 chromosomes, la totalité de l'information génétique nécessaire et suffisante pour créer l'enfant qui naîtra neuf mois plus tard. Mais si le matériel génétique de cet être unique provient pour moitié de sa mère et de son père, il n'est pas pourtant le simple mélange à part égale de ses parents. Les lois de la génétique et de la biologie moléculaire font que, grâce à des recombinaisons de l'ADN qui compose ses chromosomes, il possède des caractéristiques qui lui sont totalement propres. De fait, la probabilité que deux personnes soient identiques physiquement et intellectuellement est si faible qu'elle est considérée comme nulle.

Les lois de la génétique font qu'au moment de la conception, l'embryon se comporte comme une greffe à cause de la moitié de matériel génétique étranger d'origine paternelle qui le compose. Le père et la mère possèdent des systèmes immunitaires différents et incompatibles qui doivent, en effet, s'adapter à travers l'embryon. Il semblerait que la mère subisse la grossesse comme une sorte d'agression et doive lutter contre une série complexe de rejets immunitaires dont les indices seraient les problèmes de fertilité, les fausses couches, les nausées, les vomissements les hémorragies et les pré ou post-maturités. Le développement embryonnaire dépendrait donc, en partie, de cette incompatibilité originelle qui influencerait non seulement la croissance de ses organes, mais aussi sa maturation neuropsychique. Et c'est encore plus vrai quand s'additionne la différence sexuelle du chromosome Y, c'est-à-dire quand le fœtus est un garçon. Ceci expliquerait qu'il existe sensiblement plus de problèmes de maturation physique, mais aussi cognitive et affective, chez les garçons que chez les filles… Mais la nature, heureusement, fabrique des anticorps bloquants qui peuvent neutraliser l'agression immunitaire pendant la grossesse et l'allaitement. Alors, plus la fratrie s'agrandit, plus les tempéraments des enfants se stabilisent, surtout ceux des garçons. Dans ce système, tout est une question d'adaptation et d'évolution. Et c'est lorsqu'il ne fonctionne pas qu'il y a plus de risques de souffrance fœtale et de conséquences négatives sur l'intellect de l'enfant et, par conséquent, sur sa maturation affective.

Entretenir son cerveau
La plasticité du cerveau est directement corrélée à l'activité mentale. C'est donc celle-ci qu'il faut préserver et entraîner. Les conseils suivants vous y aideront.

> Variez vos activités :

L'habitude est une seconde nature. Comme tout le monde, vous avez tendance à pratiquer toujours les mêmes activités. Or, la routine transforme beaucoup de ces activités en automatismes qui finissent par endormir votre cerveau. Vous devez introduire un peu de nouveauté régulièrement dans votre vie, par exemple dans vos loisirs, mais aussi dans votre façon de faire les choses du quotidien : si vous avez l'habitude de commencer à vous habiller en enfilant vos chaussettes, changez ! Si vous avez l'habitude de faire des mots croisés, passez aux mots fléchés ou au " sudoku "…

> Faites travailler votre cerveau :

La qualité de vos performances cérébrales passe par la stimulation de vos facultés intellectuelles. À ce titre, votre cerveau réagit comme un athlète : plus vous l'entraînez, plus il devient fort. Toutes les activités cérébrales lui conviennent : la lecture, l'écriture, les exercices de mémorisation, les jeux comme le Scrabble ou les mots croisés, mais aussi le jardinage, le bricolage, la broderie, etc. Il semblerait, en revanche, que la télévision fasse passer votre cerveau en mode passif plutôt qu'actif (mais pas le cinéma car il est moins routinier). Elle ne contribue donc pas à le stimuler.

> Veillez à la bonne santé de votre cerveau :

Un cerveau sain et plein de vitalité est primordial pour un maximum de performance. Sa santé se préserve comme celle du corps. Ce que vous faites pour l'un, il faut le faire également pour l'autre. En particulier, votre cerveau doit bénéficier :

- d'une alimentation équilibrée car il est grand consommateur de glucose (5 g par heure) et il a des besoins importants, entre autres, en vitamines (B et C), en oligoéléments (sélénium, zinc, phosphore) et en graisses (notamment cholestérol et acides insaturés). Ce n'est pas la peine de se bourrer de compléments alimentaires : tout cela, vous le trouvez dans vos repas quotidiens, à condition de les varier. Essayez aussi de privilégier des aliments de bonne qualité (issus de l'agriculture raisonnée ou biologique) ;

- d'un sommeil suffisant et paisible pour changer de rythme, pour mémoriser les connaissances et les évènements de la journée et pour évacuer le stress qui perturbe son fonctionnement ;

- d'activités de plein air et d'un peu de sport pour une meilleure oxygénation de ses tissus. La marche à pied, sur un rythme soutenu et pendant au moins une demi-heure d'affilée, permet de diminuer notamment les pertes de mémoire. Chez les enfants, le sport contribue à améliorer les capacités d'apprentissage et, chez l'adulte, il permet de retarder le déclin morphologique et comportemental lié à l'âge ;

- d'abstinence concernant l'alcool et le tabac qui perturbent, en particulier, les mécanismes de mémorisation.

> Maintenez une vie sociale :

La solitude, l'isolement, l'absence de relations amicales et sociales, perturbent le fonctionnement cérébral. Il n'est pas meilleure stimulation intellectuelle qu'une conversation entre amis, un contact avec les commerçants, un échange avec les collègues, une discussion en famille, etc. Quand tout cela manque, ce qui peut arriver lorsqu'on a pris sa retraite ou lorsqu'on est au chômage, on peut le compenser en fréquentant une association, en s'impliquant dans la vie du quartier, en offrant de partager ses connaissances…

 

Gaëlle Montlahuc

                             

    Les signes extérieurs de la précocité !

                         

- Une grande facilité à acquérir et à retenir l'information.

- Une curiosité intellectuelle et une envie de réfléchir qui se manifestent par l'envie continuelle de l'enfant de poser des questions.

- Une concentration intense et une attention de longue durée.

- Une hypersensibilité aux stimulations extérieures – bruits, couleurs, odeurs, goûts… – mais aussi une hypersensibilité affective.

- Une propension à l'autocritique ainsi qu'une grande exigence envers les autres.

- Une tendance à s'ennuyer en classe, donc à perturber ou à s'isoler.

- Une imagination très créative et originale et un esprit créatif et inventif qui apprécie les nouvelles façons d'envisager les choses.

- Une envie précoce d'apprendre à lire.

- Une nature distraite en général, mais beaucoup d'investissement pour ce qui suscite son intérêt.

- Un sens de l'humour inhabituel à son âge.

- Un intérêt certain pour les jeux compliqués.

- Une préférence pour le travail en solitaire.

- La recherche de conversations avec les adultes plutôt qu'avec d'autres enfants et le choix de copains plus âgés que lui.

- Une déception quant aux relations avec les enfants du même âge qui le pousse à la solitude.

- Un intérêt particulier pour le monde des adultes et un désintérêt pour celui des enfants.

Cependant, seul un psychologue peut tester un enfant et poser, éventuellement, un diagnostic de surdouance.

 



07/08/2010
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